La fête a commencé le matin:, quand, en arrivant à la salle des fêtes, j’ai vu Paban das Baul, petit homme plein d’énergie, réglant les feux sous d’énormes marmites, installant Joost à la friture des beignets, Loud à la cuisson du riz, tout en montrant comment débiter des monceaux de légumes à une dizaine de bénévoles papotant joyeusement sous le préau ; tandis que d’autres montaient l’estrade,installaient, dehors, tables et sièges pour le public, préparaient la sono et les projecteurs: chacun à son affaire, dans la joie et la bonne humeur.
A l’heure dite, tout était prêt. Une longue file de spectateurs s’étirait, attendant patiemment d’être servie de beignets, riz,, légumes et curry d’agneau, avant de choisir une place .
Grosse affluence ! Il a fallu rajouter quelques tables,
Enfin, à la nuit tombante, Paban est apparu, superbement vêtu, et accompagné de Miguel Fernandez, son percussionniste.
Après s’être présenté, dans un délicieux franglais absolument incompréhensible, il a entamé une longue série de chants traditionnels bâuls, mélopées lancinantes chantées avec conviction de sa voix chaude et haut perchée, accompagnée par son petit dotara (genre de petit banjo à une 4 cordes), de son dubki (tambourin), grelots aux chevilles, et soutenue par la drum box de Miguel ; mélopées interrompues, parfois, par la résonance très forte, surprenante, d’une corde pincée, projetée comme un cri.
La nuit était déjà bien entamée quand le concert s’est terminé, salué par de longs et chaleureux applaudissements.
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